Passé maître dans l’art de la réalisation de films, Jean Pierre Mocky détonne dans le paysage du cinéma français : grande gueule au grand coeur, ardent
défenseur de productions moins commerciales que celles de ses concurrents, le cinéaste est un phénomène hors normes.
Avant de passer derrière la caméra, Jean-Pierre Mocky débute au théâtre puis au cinéma en 1944, dans Vive la liberté. Engagé par Jean Cocteau pour rejoindre le casting de la pièce Orphée en 1949, il retrouve Jean Marais dans Le Comte de Monte Cristo, joue encore dans un film et une pièce de Julien Gracq pour finalement réaliser son premier long métrage, Les Dragueurs, en
1959. Indiscipliné et cynique, il signe des oeuvres à l’humour grinçant, souvent loufoques, tout en gardant un ton satirique sur la société.
De sa filmographie prolixe, on retient Un drôle de paroissien sorti sur les écrans en 1963, Les Compagnons de Marguerite en 1967, La Grande Lessive en 1968 – critique de la télévision –, Un linceul n’a pas de poche en 1974 où il fustige le milieu du journalisme, Y a-t-il un Français dans la salle ?, Une
nuit à l’Assemblée nationale et, surtout, son titre phare, A mort l’arbitre en 1983, satire du football, toujours dans la veine comique. Cette même décennie, il réalise des films difficilement exploitables comme Les Saisons du plaisir, Le Miraculé ou Ville à vendre...
Photo Sandrine Cellard
Publié le samedi 15 janvier 2011
Projections
Du 8 au 12 juin 2011 Place Maurice Chevalier sur le parvis de l’Eglise Notre Dame de la Croix
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